Reggan ou Reganne Plateau, base Française en 1963/1964

 

 

Après ce petit séjour à Colomb Béchar, mon ordre de mission pour rejoindre le camion atelier basé à Reggan-base est arrivé. Nouvel embarquement sur un N2501, muni de ma valise, bien entendu.

A nouveau cap au Sud, survol de régions désolées, successivement dunes, rocailles, végétation rabougrie ou inexistante. La piste au milieu de tout cela, petit ruban proche du fil, vue à 3000 m d’altitude n’est pas encombrée par la circulation!

Ma mission: maintenir en parfait état de marche 4 radars COTAL, 2 à Reggan base, 2 à In Ecker, voir plus loin.

Au bout de 3 heures environ de vol, nous aperçûmes, les autres passagers et moi le plateau, et au fur et à mesure de l’approche, les bâtiments, le réservoir d’eau, les routes, le tarmac avec la tour de contrôle. Après un atterrissage sans problèmes, l’avion arrivé à son parking, nous posâmes le pied sur cette terre célèbre de ces premiers champignons atomiques. Les « Gerboises « . Je pris vite conscience de l’utilisation des radars …

Rappel: toutes les photos ci-dessous sont les miennes, sauf le plan CSEM

Centre Saharien d’ Expérimentations Militaires

Zone de Texte: Sur ce plan du C.S.E.M., l’emplacement des radars COTAL, et la station Météo.

Je fus accueilli par l’équipe météo et radaristes qui allaient me supporter un temps certain. L’homme auquel je prenais le relais, le sergent Lorgeau, était de la fête pour me souhaiter la bienvenue.

Nous travaillâmes ensemble pendant 6 mois, le temps de maitriser les procédures de toutes natures.

Les périodes de loisirs, il me fit découvrir les environs du plateau, les changements importants qui m’attendaient. Je fus stable sur la base environ 3 mois. J’avais la responsabilité de fonctionnement des 2 radars météo (COTAL modifiés), pendant ce temps, Lorgeau était en déplacement à In Ecker, dans le Hoggar, pour assurer l’entretien des 2 radars situés là-bas. (environ 800 kms entre Reggan et In Ecker).

La piscine de la base

© Hubert Letendard